Notre maison brûle et nous signons le CETA ?

Lundi 9 septembre 2019

Le président de la République a annoncé son rejet de l’accord de libre-échange avec les pays sud-américains, dit Mercosur, accusant le président brésilien Jair Bolsonaro de ne pas respecter ses engagements sur l’environnement. Ce revirement pourrait donner l’impression que les traités de libre-échange n’ont pas grand-chose à voir avec la question environnementale, comme s’ils étaient un actif à gager dans un bras de fer. Mais il n’y a pas d’un côté le la question environnementale et de l’autre les traités : ces accords CETA et Mercosur pourraient avoir des effets négatifs importants sur l’environnement et sur l’alimentation. Les tribunaux d’arbitrage qui seront instaurés dès la ratification des accords par les pays de l’UE pourraient donner une arme puissante aux entreprises transnationale pour s’opposer aux politiques nationales notamment aux politiques environnementales.

Comment ont été négociés ces traités ? Les conditions d’information ont-elles été réunies pour la tenue du débat public sur ce sujet ? Quels seraient les conséquences de la ratification de ces accords notamment sur les farines animales, l’usage d’antibiotiques dans l’alimentation animale, sur les normes des produits alimentaires parvenant en France ? A quoi peuvent mener les tribunaux d’arbitrage ? Voici quelques questions que nous poserons à nos conférenciers.

Pour cette conférence de rentrée organisée en partenariat avec la CFE-CGC Orange, nous recevons Mathilde Dupré, chargée de campagne pour la responsabilité dans les accords commerciaux à l’institut Veblen, Sophie Devienne, ingénieure agronome et membre de la commission d’évaluation de l’impact du CETA et Emmanuel Maurel, député européen, membre de la Commission du commerce international.

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