Faut-il débrancher l’OTAN ?

Lundi 13 janvier 2020

A l’heure où les tensions entre les États-Unis et l’Iran s’accroissent, il est utile de tirer des leçons des récentes interventions de la France sous la bannière de l’OTAN.

Au regard des révélations sur WikiLeaks en 2015 d’actes d’espionnage des Présidents français, de l’interdiction d’exportation d’hélicoptères Mistral à la Russie, tout comme des sanctions extra-territoriales sur BNP Paribas à hauteur de 9 milliards d’euros dont les États-Unis sont à l’origine, il apparaît urgent de repenser la place de la France au sein de l’OTAN et l’évidente asymétrie qui caractérise la relation de ses membres avec les États-Unis. Ainsi, comme le souligne Régis Debray dans son article « La France doit quitter l’OTAN » (Le Monde Diplomatique, mars 2013),  « L’intégration n’a rien de réciproque. Aussi les États-Unis sont-ils en droit d’espionner (soudoyer, intercepter, écouter, désinformer) leurs alliés qui, eux, se l’interdisent. »

En compagnie d’Hadrien Desuin, essayiste et auteur de La France atlantiste (2017), de Caroline Galactéros, docteur en Sciences politiques, colonel dans la réserve opérationnelle des armées et présidente du think tank Géopragma, ainsi que de Jean de Gliniasty, ambassadeur de France en Russie de 2009 à 2013, nous nous interrogeons sur l’utilité et les fonctions de l’OTAN,  deux décennies après la chute de l’URSS. Est-elle une organisation de paix ou une machine de guerre au service des États-Unis ? Cette organisation que Donald Trump qualifiait pendant sa campagne d’« obsolète » et qu’Emmanuel Macron déclarait récemment « en état de mort cérébrale », faut-il aujourd’hui la « débrancher » ? Pour la remplacer par quoi ? Comment retrouver vis-à-vis des Américains une relation « d’alliés mais pas alignés » ?

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